Le présent billet transpose rapidement aux plans affines euclidiens et orientés ce que je présentais dans cet article consacré aux plans vectoriels euclidiens et orientés.
Je ne prétends nullement être original dans ce qui suit. Je veux simplement mettre en évidence un fait amusant que j’ignorais jusqu’il y a peu(*).
Considérons un plan affine euclidien orienté . Par définition d’un tel plan, l’espace vectoriel
qui le dirige est un plan vectoriel muni d’un produit scalaire et d’une orientation.
Comme je l’ai expliqué dans l’article cité ci-dessus, on fait de une droite vectorielle complexe
en conservant l’addition de
et en posant
où est la rotation (vectorielle) d’angle
.
L’espace affine devient alors une droite affine complexe
. Ses translations sont celles de
et ses combinaisons affines sont définies de façon classique : si la somme de
vaut
et si
, alors, pour tout point
,
(Avec la relation de Chasles, on montre facilement que le membre de droite de cette égalité ne dépend pas de .)
Soient alors des points distincts et
de
.
L’ensemble
est la droite réelle (i.e. de ) passant par ces points tandis que
est la droite complexe passant par ces points, c’est-à-dire tout entier.
Voici alors l’objet qui est à l’origine de ce billet :
où est le cercle trigonométrique, i.e. l’ensemble des nombres complexes dont le module vaut
. Cet ensemble est le cercle de
de centre
passant par
.
En effet, d’une part
et, d’autre part, dans , les multiplications par les éléments de
sont les rotations vectorielles.
Je trouve amusant de décrire les cercles comme des ensembles de combinaisons affines de deux points, au même titre que les droites et leurs segments.
Nous en resterons là! 😉
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(*) Ignorance bien regrettable mais,voilà, je n’utilise pratiquement jamais les espaces affines complexes.
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